York est réputée pour être une des plus belles villes d’Angleterre et c’est un endroit très touristique. Le centre historique est assez restreint, donc il peut se visiter assez rapidement (une demie-journée au moins). Si on veut découvrir quelques musées, on peut facilement passer deux jours à York. Le principal inconvénient de York est le prix des endroits à visiter, la cathédrale et pratiquement tous les musées étant payants et assez chers.
Voir Balades à York pour des idées d’itinéraires de découverte à travers la ville.
REMPARTS

Micklegate Bar.
Les remparts d’York ont été construits du XIIème au XIVème siècle en remplacement des vieilles fortifications romaines. Plusieurs sections ont été refaites au XIXème siècle pour adapter les murs aux contraintes modernes (passages de rues plus larges, etc).

La cathédrale vue des remparts.
La ceinture de remparts est restée à peu près entière et on peut toujours faire le tour de la ville en suivant le chemin de ronde (environ 4 km). Si on est limité par le temps, on peut juste marcher entre Bootham Bar et Monk Bar, soit lorsque les murs passent derrière la cathédrale, offrant de superbes vues sur l’édifice. Certaines sections des remparts n’ont pas de parapet côté ville, donc il ne faut pas avoir le vertige.

Bootham Bar.
Les remparts s’ouvrent par six portes, appelées « bars » (du français « barrer »). La plupart valent le détour pour leur architecture médiévale préservée. Mickelgate Bar, au sud, tient son nom du viking « mykla gata », soit « grande rue », Bootham Bar à l’ouest fait référence aux stands (« booths ») du marché qui se tenait à côté, Fishergate Bar à l’est est la « porte de la rue des pêcheurs », Victoria Bar rend hommage à la reine Victoria, Monk Bar au nord est la « porte des moines » et Walmgate Bar porte le nom d’un certain Walbe de l’époque viking.

La Multangular Tower.
La ville romaine était nettement moins étendue que la ville médiévale, mais les remparts suivent pour partie le tracé des murs romains, notamment près de la cathédrale. Près du Yorkshire Museum, la Multangular Tower (« tour multiangulaire ») est le vestige antique le plus visible. Construite au IVème siècle, elle faisait partie d’un groupe de huit tours en tétradécagone (14 côtés).
CATHÉDRALE
York Minster est la plus grande cathédrale gothique du Nord de l’Europe, avec 158 mètres de long et 70 mètres de haut. Construite à l’apogée du gothique, du XIIIème au XVème siècle, elle est tellement grande qu’il est souvent difficile de la prendre entièrement en photo.

Le jubé et le choeur.
L’intérieur est à voir absolument, ne serait-ce que pour mesurer à nouveau les proportions gigantesques de l’édifice. On y trouve aussi un très grand nombre de curiosités, notamment un immense jubé orné de statues des rois d’Angleterre, et d’innombrables vitraux du Moyen-Age, dont le Cœur du Yorkshire, une baie formant un cœur sur le portail ouest.
On peut également voir la maison du chapitre qui est une salle ronde jouxtant le transept, et une grande quantité de tombeaux anciens. Le sous-sol présente une exposition sur l’histoire du monument, et on peut notamment voir les vestiges de l’ancienne basilique romaine qui s’élevait ici, ainsi que des objets vikings.

Le « coeur du Yorkshire ».
Il est possible de monter en haut de la tour centrale avec un guide (départs réguliers chaque jours). Étant donné la hauteur de l’édifice, il faut s’attendre à une longue série de marches en colimaçon. Depuis le sommet, on peut voir les toits de la ville et de la cathédrale, mais la vue est assez décevante car les vieux parapets en pierre n’offrent pas une vision très large.
L’entrée de la cathédrale est payante (tarif plein 15 £ pour la cathédrale et l’ascension de la tour, 10 £ pour la cathédrale seule ; ticket valable un an) (site internet).
CHÂTEAU

Clifford’s Tower.
Le château d’York est un ensemble de bâtiments hétéroclites formant encore une cour plus ou moins fermée près du confluent de la Foss et de l’Ouse. L’élément le plus remarquable est la Clifford’s Tower, un donjon construit sur une motte. Il date du XIIIème siècle et remplace le tout premier château construit en bois par Guillaume le Conquérant. Ce donjon a une silhouette très inhabituelle car son plan est en trèfle à quatre feuilles. A l’intérieur, il ne reste plus rien mais on peut toujours voir l’ancienne chapelle et faire le tour du chemin de ronde. La vue permet de voir la cathédrale et elle porte jusqu’aux collines des North York Moors. Clifford’s Tower est gérée par English Heritage et l’entrée est payante (5 £ en tarif plein, site internet).

Vue depuis Clifford’s Tower.
Les autres parties du château sont un ensemble d’édifices du XVIIIème siècle, construits pour servir de prison et de palais de justice. Au fond, on a la Debtors’ Prison, de 1705, qui servait à incarcérer les personnes trop endettées, à gauche la Female Prison, et à droite les Assize Courts. Ces deux dernières ont été dessinées par John Carr. La Female Prison et la Debtors’ Prison abritent aujourd’hui le York Castle Museum (voir Musées d’York). A l’arrière des anciennes prisons, on peut toujours voir une partie de l’enceinte médiévale du château, avec deux tours rondes.
VIEILLE VILLE

Petergate.
En dehors des remparts et de la cathédrale, York est connue pour ses petites rues pavées bordées de vieilles maisons. On en trouve surtout entre la cathédrale et le château, le reste de la ville intra-muros n’étant pas toujours très ancien. Les environs de Walmgate ou de Bedern, qui étaient autrefois les quartiers les plus pauvres et insalubres, ont en effet perdu leurs vieilles maisons.

Stonegate.
Autour de la cathédrale, on trouve notamment le Cathedral Precinct, ensemble de bâtiments liés aux activités religieuses. Il y a par exemple Treasurer’s House, l’ancienne maison du trésorier, les ruines du palais archépiscopal médiéval, et St William’s College, un long bâtiment à colombages qui servait à loger des prêtres. La cathédrale est également bordée par une statue de l’empereur Constantin et d’une colonne d’époque romaine.

Stonegate.
Les rues les plus anciennes et pittoresques se trouvent en majorité entre la cathédrale et l’Ouse, à l’emplacement de l’ancienne forteresse romaine. Stonegate correspond à la Via Pretoria romaine, soit le grand axe nord-sud, et Petergate à la Via Principalis, l’axe est-ouest. Ces deux rues figurent parmi les plus authentiques de la ville, avec quantité de maisons à colombages médiévales.

Petergate.
En plus de ses maisons du Moyen-Age, la vieille-ville est aussi remarquable pour ses demeures de style géorgien en brique, qui servaient à l’aristocratie locale. On peut visiter la Mansion House sur St Helen’s Square et Fairfax House sur Castlegate (voir Musées de York), et jeter un œil à l’intérieur du restaurant Ask Italian, sur Blake Street, qui occupe les anciennes Assembly Rooms. Ces salles servaient aux bals et aux réunions mondaines de l’époque.

Les Shambles.
En dehors de Stonegate et Petergate, les rues les plus intéressantes sont Goodramgate, Fossgate ou encore Walmgate, sans oublier les Shambles, petite ruelle bourrée de magasins et de touristes, étape obligée d’une visite à York. Avant de devenir une attraction touristique, les Shambles avaient une fonction moins joyeuse puisque c’était un abattoir en plein air bordé de boucheries.

Lady Peckett’s Way.
La ville est aussi célèbre pour ses snickelways, petites allées transversales qui relient les rues commerçantes. On en trouve des dizaines à travers la vieille-ville, comme Lund’s Court entre Low Petergate et Swinegate, Lady Peckett’s Yard sur Pavement, ou Pope’s Head Alley sur High Ousegate. Le terme « snickelway » n’a été inventé qu’en 1983, par un auteur qui a mélangé ensemble les mots « snicket », « ginnel », et « alleyway », trois termes désignant des petits passages étroits.

Les bords de l’Ouse.
En se rapprochant de l’Ouse, on tombe sur Parliament Street et Coney Street, qui forment le quartier commerçant ordinaire de York, avec les magasins habituels des grandes villes. Les bords de l’Ouse sont très beaux et agréables, et peu de villes anglaises sont aussi ouvertes sur l’eau et sur leurs quais. Les quais de l’Ouse comprennent notamment quelques beaux entrepôts de l’époque industrielle. Enfin, la rive sud n’est pas à négliger car on y trouve une très belle rue géorgienne, Mickelgate.
En levant un peu les yeux, on peut voir une vingtaine de statues de chats noirs, disséminées à travers la vieille-ville. La tradition de placer des chats au sommet des toits, sur les balcons ou encore sur les rebords de fenêtres, remonte à 1920.
Plusieurs maisons anciennes d’York sont ouvertes à la visite, voir Musées d’York pour plus d’informations.
EGLISES

Marché viking à Holy Trinity Goodramgate.
Au Moyen-Age, York a compté jusqu’à 40 églises, et au hasard des rues, on peut encore en voir une vingtaine. Malheureusement, aucune ne peut rivaliser avec la grandeur de la cathédrale, et beaucoup n’ont pas été très bien conservées au fil des siècles. Si certaines servent toujours au culte, d’autres ont été converties en salles d’exposition, en réserves, voire en bars et cafés. Certaines des églises de York sont cependant de petits bijoux, comme Holy Trinity sur Micklegate et Holy Trinity sur Goodramgate. La première appartenait autrefois à un important prieuré. Plusieurs églises de York réemploient des pierres provenant de monuments romains, et notamment St Mary Bishophill Junior, dont le clocher a été construit par les Anglo-Saxons et les Vikings.

St Mary’s Abbey.
En plus du prieuré de Micklegate, York possédait aussi une abbaye au Moyen-Age, St Mary’s Abbey. Celle-ci était la plus riche du nord de l’Angleterre, et on peut toujours voir les ruines de son église dans les Yorkshire Museum Gardens. Le Yorkshire comprend d’innombrables abbayes en ruines, et si celle d’York n’est pas la plus impressionnante, on peut encore mesurer la taille que devait faire l’église. L’abbaye et le prieuré ont été fermés lors de la Dissolution des monastères au XVIème siècle.

Le King’s Manor.
La maison de l’abbé de St Mary existe toujours. Il s’agit du King’s Manor, un logis médiéval qui appartient aujourd’hui à l’université. Il a également hébergé le Council of the North à la Renaissance, ce qui en faisait le pied-à-terre royal dans le nord de l’Angleterre.
LA VILLE EXTRA-MUROS

Au bord de l’Ouse.
La ville extra-muros s’étend hors des remparts, et correspond aux quartiers modernes, où vivent aujourd’hui la plupart des habitants d’York. Comparés à la vieille-ville, ces quartiers n’ont pas grand intérêt, et ils sont surtout faits de lotissements récents et d’anciens villages absorbés par la ville. Le « village » de New Earswick, construit vers 1900, est un village ouvrier modèle de l’époque, construit sous l’impulsion de l’industriel chocolatier Rowntree.
En prolongement de la vieille-ville, on trouve en dehors des remparts quelques jolies rues bordées de demeures géorgiennes et victoriennes, surtout sur The Mount, artère qui prolonge Mickelgate, et sur Bootham, près de l’Art Gallery. On trouve aussi dans la périphérie le moulin à vent d’Holgate Mill, un bunker de la Guerre froide ou encore l’ancienne maison des chocolatiers Terry (voir Musées de York pour ces attractions). Les bords de l’Ouse offrent aussi quelques jolis endroits, surtout en aval, vers le Rowntree Park. A cet endroit, les quais de la rivière rappellent presque les beaux quartiers de la banlieue londonienne. En continuant toujours tout droit hors de la ville, on atteint Bishopthorpe, village où vit l’archevêque d’York.
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Voir aussi : York, Musées d’York, Balades à York.